journal de bord

journal de bord

L'arnacoeur (le 21 mars 2010)

Avec mon ange gardien, je me suis disputée. Je lui ai pourtant dit que je ne voulais pas aller au cinéma voir l'Arnacœur mais il n'en a fait qu'à sa tête ! Il a insisté pour qu'on profite du prix pas cher de la fête du cinéma. Il m'a même promis qu'il me ferait une surprise...

 

C'est la première fois que je vais regarder, seule, une comédie romantique au cinéma. Ce qui est assez perturbant, puisque la fois précédente fut avec Nicolas.

Marc, mon ange gardien, a développé en moi une part positive et constructive mais qui fonctionne comme une seconde personne à mes côtés. J’en ai même fait un garçon : je l’ai appelé Mike.

Mike, depuis qu’il a réussi à me rassurer sur certains points, était comme un ami puis est vite devenu un amoureux ! Ce qui est étrange, c’est que je ne contrôle pas ce genre de choses, ce qui fait qu’il se comporte a peu près de la même manière que mon ange gardien, en me prenant dans ses bras et me réconfortant. Pareil quand je me mets à avoir peur.

 

Maintenant qu’on est au cinéma, il m’a répété « imagine-toi que je suis ton mari » car il m’a convaincue que mon rêve de bonheur simple et partagé finira tôt ou tard par se réaliser.

C’est pour ça qu’il m’a aussi répété « Tu n’es pas toute seule. Je suis avec toi »

Ça fait un bien fou de le réécrire !

 

۞

 

Depuis ma séance de ciné, je ne me sens pas spécialement heureuse, ni pour autant malheureuse. Peut-être qu’une scène m’a particulièrement touchée…

A un moment, le personnage de Duris dit que la nana de l’histoire se ment à elle-même. J’ai beaucoup de mal à accepter ce que je suis et ai toujours cherché à être comme les autres. Forcément, c’est du pareil au même : je me mens moi-même aussi par rapport à ce que je suis en réalité.

 

Au moins, ce n’est pas des histoires d’amour où l’on peut se perdre qui est la cause de mon ras-le-bol intérieur. Marc m’a souvent répété qu’il me voyait en tant qu’écrivain. Pourtant, je ne suis pas convaincue malgré les multiples actions dans ce sens, dans mes loisirs.

Mes loisirs montrent bien la différence entre ce que j’aime et mes recherches de boulot. Pourtant, même en amour, il semblerait qu’il y ait une différence entre ce que je dis et mon ressenti intérieur.

Je dis "semblerait", car je sens à présent comme une étrange impression de fausseté dans ce que je révèle de mes désirs.  C’est vrai que j’ai besoin de sécurité financière et d’un minimum de confort (logement, travail) mais, n’y voyant pas par moi-même, je me fabrique un idéal masculin qui passe par là.

Pas étonnant que je sente cette impression de fausseté… A côté de ça, je craque pour pas grand-chose dans les films d’amour : une déclaration d’amour, le fait de voir l’homme courir après la femme pour pouvoir la garder, le baiser lourd de promesses…

C’est vrai aussi, qu’à cause de cet idéal masculin que j’ai fabriqué, d’autres choses aussi me touchent : la bague offerte, le château, le prince…

Mais je ne sens pas les choses de la même manière. Dans une scène lambda où il y a la bague offerte et la demande en mariage en même temps, je suis plus touchée par la déclaration d’amour et le « Veux-tu m’épouser ? » que par le bijou qu’il y a dans l’écrin.

Et encore... C’est ce qu’elle représente aux yeux du futur mari qui me plaît vraiment !

 

Imaginons. Deux hommes craquent pour moi : l’un a un job, mais pas celui dont on peut franchement rêver, mais qui gère plutôt bien sa vie, de manière générale (un peu comme le héros de la Nuit au Musée) et l’autre est riche, a un statut qui en ferait rêver plus d’un (comme le Docteur Ross dans Urgences).

Appelons-les John et Elliott.

 

John est très affectueux, prévenant et toujours là, comme par hasard, quand je ne vais pas bien. Elliott, lui, au contraire, n’est pas souvent là – à cause de son boulot – mais ne se prive pas pour m’offrir des cadeaux, des soirées de rêve voire même un voyage en croisière (pourquoi pas, après tout !).

Elliott, après une magnifique soirée dans un palace (ou sur le bateau de croisière), me demande en mariage. Sans hésiter, je dis oui !

Puis, le gentil et doux John se démène pour me convaincre de ne pas me marier, mais plutôt de le choisir lui...

 

Après bien des difficultés, il finit par me dire « Je t’aime », complètement désespéré à l’idée que je vais me marier avec Elliott.

Le lendemain, au mariage tant attendu, prise de doutes et réalisant que ce n’était pas vraiment l’homme que j’aime mais sa richesse, je laisse alors tout tomber pour courir vers John que j’embrasse enfin...

 

Ça se finirait bien, finalement, pour nous deux !

Ça va peut-être vous surprendre mais mon ras-le-bol intérieur s’est envolé : j’ai enfin compris ce qu’il me reste à faire. Autant en amour que pour le reste.

Il faut que j’assume mes véritables désirs, quels qu’ils soient... et les réaliser !

 

En fin de compte, je comprends et conçoit que mon désir de mari est différent : je le veux simple, sincère, affectueux et fidèle. Je sais aussi que je ne veux pas d’un mari paresseux, agressif ni violent. Ce que je savais déjà !



23/10/2011
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 10 autres membres